Bèchevelin : récapitulatif touristique
•La Rive-Gauche du Rhône se présente comme une zone d'expansion de Lyon comme de Villeurbanne.
On y construit partout et dans tous les sens. Hormis quelques sites présentant une unité architecturale et chronologique, comme
Il semble guère que l'on puisse se déplacer de l'extérieur de l'agglomération pour découvrir des ensembles qui retiennent l'attention, l'intérêt ou l'agrément comme le sont les Quartiers-Saints ou la Presqu'Île.
Pourtant ces 2 exemples n'ont pas non plus d'unité de style ni d'époque. Il y a par contre une unité de matériaux (pierre dorée), de technique (enfilade de façade à modérature serrée), de tradition (toiture orangée à 2 pans de faible pente et tours de guet). Cela en fait, de nos jours, un site touristique attractif obtenu de longue lutte.
•Quels sites de Bèchevelin auraient pu attirer l'intérêt des Lyonnais, des touristes ?
-La Grand-rue de la Guille présentait un ensemble, certes hétérogène, mêlant bâtiments traditionnels, professionnels et activités économiques qui aurait attiré la curiosité de visiteurs.
Route de faubourg, axe commercial, secteur historique, il a été saccagé par des permis de construire de toute sorte, qui devaient renouveler la ville et la moderniser.
Ainsi ce secteur qui comprenait également le quartier de st-Louis a servi telle une friche et n'a plus grand chose de caractéristique. Il n'y a pas eu de mobilisation, de reconnaissance.
-Il en va de même avec la place des Maisons-Neuves, carrefour historique là aussi, meublé de bâtiments mi-dauphinois mi-urbains qui pourrait être un pôle agréable à la rencontre de Lyon et de Villeurbanne,
et qui en est réduit à un lieu de passage automobile sans attrait ou plutot rébarbatif.
-L'avenue des hôtels-particuliers (avenue Lacassagne) se mue sous nos yeux incrédules et inopérants en couloir urbain sans charme où la banalité des constructions (DDHQ) rivalisera bientôt avec quelque nouvelle horreur.
-Il y a eu aussi des sites archéologiques très anciens, découverts sur la plaine. Ils ont été inventorés, puis noyés sous le béton. Ainsi les traces historiques sont parties pour un musée d'histoire et ne sont pas valorisées sur place ou dans le secteur : donc on développe le désintérêt.
-fouilles de la rue Père Chevrier (7°), expo de 1997
La présence d'un établissement installé sur la Rive-Gauche du Rhône, rue du Père Chevrier, montre que la plaine est occupée par des humains.
•Mais du passé faisons table rase, enlevons les racines des habitants qui ne se trouvent plus que dans du neuf, du neuf qui vieillit parfois trop vite et ne fait lien avec rien, du neuf et de l'hétéroclyte. De l'immobiier jetable en quelque sorte, qui défigure, fait tourner l'économie des BTP, mais n'attire pas, ne parle pas des lieux, ne raconte pas d'histoire.
-Pourtant la Part-Dieu est maintenant désignée comme site architectural majeur - des annés 197… -. Ensemble de prototypes plus ou moins monstreux, installés dans un bric-à-brac qui finit par faire un style, elle forme unité de lieu et de temps, avec le zizi de Pradel au milieu comme symbole de la Rive-Gauche du Rhône !
De plus on remarquera que ce qui pouvait paraître attrayant dans un quartier était ce qui faisait caractéristique, pittoresque.
Une forme urbaine, un style de bâtiment, un espace humain….
ici on a une mise en valeur de manière conventionnelle ou plutot classique
Découvrez-vous ainsi Bèchevelin sous un autre angle ?
N'y trouvez-vous pas un attrait ?