la Buire, Histoire et Vie Contemporaine

À partir du Dictionnaire Historique de Lyon publié par Bachès en 2010 et écrit par Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Bruno Thévenon avec la participation de Michel Kneubühler, nous allons reprendre la vie des quartiers de Bèchevelin en ajoutant les articles de presse locale qui en témoignent dans l'actualité.

Nous avons publié plusieurs billets sur la Buire, quartier maintenant difficile à situer dans le magma urbain. La Buire se trouve au Sud de la Part-Dieu entre le cours Gambetta et les voies de chemin de fer qui coupent le territoire Ouest/Est. Dire où le quartier s'arrête et si telle place ou rue en fait partie précisemment n'est pas aisé.

"La première apparition du nom dans l'histoire locale remonte à 1560. C'est alors la propriété du noble Benoît de Monconys, seigneur de la Buyre. Sa seigneurerie, formée de terres agricoles, est bordée par le domaine de la Part-Dieu au Nord et par celui de la Motte au Sud. Située alors sur la Rive Gauche du Rhône, en Dauphiné, dans le faubourg de la Guillotière, elle est souvent inondée par les crues du Rhône. Sur le domaine, il y a un château qui subsiste de nos jours à l'angle des rues Rachais et Garibaldi (cercle orange sur le plan). En 1665, le domaine passe aux Guérin, puis au début du XVIII° aux Rachais avant de devenir en 1824 propréité de François-M. Corbeau, marquis de Vaulserre (neveu et héritier des Rachais).

L'industrialisation gagne ce quartier et l'urbanisme ayant besoin d'une partie des terres pour y tracer des rues, le château est cédé en 1885 à la communauté des Petites Sœurs de l'Assomption, mais celles-ci doivent le quitter à la suite de la loi de Séparation des Églises et de l'État en 1905. Le château est affecté en 1914 à l'armée qui y installe une école pour les mutilés de guerre, puis en 1920, le Centre Régional Universtaire y héberge des étudiantes. [Il n'est pas visitable malgré nos demandes, même pour les Journées du Patrimoine]

Le nom de la Buire est également associé à l'histoire de l'industrie lyonnaise. En 1847 le financier suisse Jules Frossard de Saugy (1795/1867), achète 10ha autour du château afin d'y installer des ateliers de construction ferroviaire. Le boom des chemins de fer engendre le succès de cette usine qui emploie 800 personnes en 1856. 10 ans plus tard, la société change de mains et devient les "Chantiers de la Buire" où travaillent alors plus de 1600 ouvriers. Elle produit des wagons et des bateaux comme les bateaux-mouche dont les premiers ont été construits dans le quarter de la Mouche dans les chantiers Félizat.
En 1877, la société prend le nom de l'Horme & Buire qui tourne au rythme de production de 25 wagons par jour et exporte en Europe. La prospérité n'a pourtant qu'un temps et la grande dépression des années 1880 a raison de cette entreprise qui est liquidée en 1895 pour renaître sous le nom de Société Nouvelle des Établissements de l'Horme & Buire. La renaissance se fait autour de la production de véhicules sans chevaux, tels le tricycle à vapeur de Léon Serpollet (1858/1907), la fameuse serpolette ou la voiture nommée "la Buire". En 1905, est créée la Société des Autonomobiles de la Buire qui fabrique des automobiles réputées pour leur qualité de grimpeuse et leur solidité.
Les usines de la Buire participent donc à l'aventure de l'insdustrie automobile lyonnaise. Après la I°Guerre-Mondiale, l'entreprise se délocalise sur d'autres sites et le quartier de la Buire accueille d'autres établissements industriels.

La crise économique des années 1970… transforme ce quartier en friches industrielles" [ce qui rend les projets d'urbanisme possibles et enviés : le développement du quartier se fait en immobilier de bureau et d'habitat resserré.] pp212/13

Quels sont les répères ?

photo et titre

•autres billets de ce blog sur la Buire : 

-Maison de la Buire ;

-le Site de la Buire ;