l'Émetteur de la Doua

✪L'agglomération lyonnaise n'a pas été zone de combat pendant la I°Guerre-Mondiale.

•Le magazine de Villeurbanne, nous fait revivre les différents aspects de la participation de l'arrière, du pays au conflit.

"L'Émetteur de la Doua : le Grand Bond des Transmissions.               
Dans une armée en guerre, transmettre les ordres et les informations est d'une importance vitale. Les batailles se perdent ou se gagnent grâce aux moyens de communication. Propulsant au premier plan, les progrès techniques que furent l'avion, les tanks ou les sous-marins. La I°Guerre-Mondiale provoqua aussi en France un grand bond en avant en matière de transmissions, notamment grâce à l'émetteur de Villeurbanne. Au début des hostilités, notre pays ne disposait que d'un seul émetteur radio à longue distance : la Tour Eiffel. Sauf que Paris se trouvait à portée de canon des lignes allemandes. Aussi dès l'été 1914, le ministre de la Guerre fait construire d'urgence un 2°poste sur le camp militaire de la Doua, il impressionne immédiatement la population "Avant hier je suis allé voir le nouveau poste de télégraphe sans fil établi sur le Grand-Camp, raconte le jeune Arsène Goujon. Il est composé de 8 grands mâts d'acier de 120m de haut, couronnés d'une tourelle". Ses émissions sont si puissantes qu'elles atteignent les pays alliés de la France, Russie et Amérique comprises. L'équipement accueillit Après-Guerre la station Radio-Lyon-laDoua. Ses antennes furent démontées en 1960, mais les bâtiments techniques et administratifs existent toujours : ils abritent aujourd'hui la bibliothèque de l'INSA." Viva-Villeurbanne n°277 juillet/août 2014

-->voir commentaire ci-dessous

Comments

[C Fourtet]

Étant élève à l'Insa de Lyon de 1984 à 1989, et déjà passionné de radio, j'ai connu les anciens bâtiments de cette station en état de friche industrielle. Seules quelques PME avaient investi quelques bâtiments. Pour les autres, ils étaient à l'abandon et parfois "visités".

Que je regrette de ne pas avoir pris quelques photos ! (Il faut dire que je n'avait pas d'appareil !)

Je me souviens avoir vu traîner par ci par là, à même les chapes de béton ou sur ces carrelages "industriels" si typiques du début du XX ieme, quelques composants radio de l'époque : Rhéostats, isolateurs, quelques inductances lourdes... Et parmi quelques vieilles machines tournantes, j'avais repéré ce que je pense avoir été un alternateur haute fréquence (sans en être sûr).

Le bâtiment principal comportait toujours son "pigeonnier" de sortie de ligne, avec quelques bouts de fils qui "pendouillaient" encore, ce qui en dit long sur le soin du démontage. Mais je n'ai jamais pu trouver trace des plots de mats d'antenne et dont un habitant du coin m'avait vaguement parlé... Ils avaient dû être démantelés "énergiquement" début 1960.

A la fin de mes études, ces derniers vestiges avaient disparu, et j’eus un autre plaisir : Celui de traîner dans le centre de documentation de l'INSA, qui venait juste d'investir le bâtiment principal, seul conservé... Le centre de transmission de la Doua avait complètement disparu...